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Carrefour de littérature européenne
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  • Blog de découverte et de critiques d'oeuvres d'auteurs contemporains originaires de l'Union européenne. Blog réalisé avec la contribution d'élèves de seconde dans le cadre de la Présidence française de l'Union européenne.
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Carrefour de littérature européenne
1 mars 2009

CANNIBALE

CRITIQUE :

Cannibale est un roman basé sur une histoire kanak écrit par Didier Daeninckx en 1998 et publié aux éditions Gallimard et Folio.

« Je m'appelle Gocéné, je suis né à Canala mais le hasard de la vie m'ont fait découvrir les hautes vallées de la Hienghene, et c'est là que sont les miens, aujourd'hui.[...] »

C'est ainsi que débute le récit rétrospectif du personnage principal, Gocéné, du roman Cannibale de Didier Daeninckx. Dans cette nouvelle, l'auteur nous invite au voyage nous faisant comparer différentes civilisations, à la même époque.
En effet, l'histoire se déroule dans les années 30. Un groupe de kanaks, influencés par de belles paroles d'un adjoint du gouverneur « Ce voyage est la chance de votre vie. » s'envole pour Paris afin de représenter la Nouvelle-Calédonie lors de la prochaine exposition coloniale. Mais rien ne va se passer comme cela avait été prévu...

Ce livre captive facilement car c'est l’histoire réelle d'un jeune kanak. Grâce à la précision du contexte historique, nous pouvons imaginer parfaitement la vie à cette époque-ci.
L'originalité du roman attise la curiosité. En effet, il incite à réfléchir sur le regard des gens sur d'autres civilisations.

De plus, le récit tient en haleine jusqu'aux dernières lignes. L'intrigue est donc bien menée, ce qui donne l'impression de lire à la fois une « biographie » mais aussi un polar. La diversité du roman fait donc la richesse de Cannibale de Didier Daeninckx.

EXTRAIT : p.107-108

<< Je reprends mon chemin et me retourne une dernière fois avant de passer la crête de la colline. Les deux garçons me font des signes, grimpés sur les arbres couchés du barrage. Il me faut une heure pour atteindre le creek. Je longe les champs d’ignames et de taros de la tribu de Ganem quand deux hélicoptères déchirent le ciel en suivant le tracé du cours d’eau. Je les observe qui plongent vers la baie. Les premiers coups de feu claquent, éparpillant tous les oiseaux de la forêt. Une phrase me revient en tête.

- Les questions, on se les pose avant… Dans un moment pareil, ce serait le plus sûr moyen de ne rien faire.

Mon corps fait demi-tour. >>

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